Quelques instants...

[HRP: je posterais ici quelques textes relativement courts illustrant des discussions entre certains de mes personnages, quelques unes de leurs rencontres, des petits instants de rp rapides que j'essaierais d'agrémenter d'une petite musique représentant souvent un chant ou une prière de Nwalya, libre à vous d'écouter ou non en lisant.
Si d'aventure vous désiriez en faire autant, n'hésitez pas à poster ici]


Une douce prière
(Musique)

La Dame Blanche se couche doucement, les premières rayons de soleil pointent à l'horizon, la plupart des Kal'dorei dorment profondément depuis une poignée d'heure.
Nwalya chante doucement, face au lac sur le balcon de l'auberge, une prière à Elune afin qu'elle revienne au soir; elle n'avait pu trouver le sommeil après cette incursion de la veille au coeur de l'auberge.
A l'étage, la jeune Adalee entrouvre les yeux, regardant autour d'elle, encore un peu perdue dans un lieu si gigantesque. Elle regarde ses mains, constate qu'une fois encore elle a revêtu sa forme de louve en dormant. Elle dresse les oreilles, entendant le doux chant de l'elfe, descend lentement la rampe.
La prêtresse termine son chant, dresse les oreilles et parle d'une voix douce et posée encore empreinte de la tendresse de son chant:

"Pardonnez moi si je vous ai réveillé
-N...non...je me suis réveillée toute seule... répond la jeune Gilnéenne
-Je ne reconnais pas votre voix... Je suis Soeur Nwalya Hymnesoir, recrue du Croissant d'Elune et prêtresse de la Lune, et vous ?
-A...Ada...Adalee...je viens d'arriver...avec Théss... marmonne la Worgen, avançant doucement vers l'elfe
-Un plaisir de vous rencontrer Adalee, vous permettez que je vous vois un peu mieux ?"

Nwalya invite alors Adalee à s'asseoir près d'elle, la jeune fille s'exécute puis regarde la prêtresse, plaquant ses oreilles en arrière.
La Kal'dorei avance alors lentement une main vers le visage de la louve, le parcourant lentement du bout des doigts; elle sourit alors et écarte sa main, la posant comme l'autre sur ses genoux.

"Vous m'avez l'air d'être une très jolie jeune femme Adalee dit-elle en souriant
-Pourquoi...vous cachez vos yeux...?" répond enfin la louve après quelques secondes
Sans attendre de réponse, elle tend ses pattes vers le visage de Nwalya pour défaire son foulard de soie, l'observe un moment puis parcoure lentement le visage de la prêtresse du bout des griffes.
"Vous ne devriez pas vous cacher, vous êtes encore plus jolie sans le bandeau... dit la louve
-Vous...trouvez? Pourtant, ces cicatrices doivent être horribles... répondit-elle en baissant la tête
-Vous ne pouvez pas les cacher autrement ? Les autres elfes ont des couleurs sur le visage...
-J'aimerais pouvoir le faire...mais je ne le peux, pas encore... Vous voyez, les femmes de mon peuple, lorsqu'elles atteignent un âge suffisant et qu'elles ont fait leurs preuves, reçoivent le droit de porter des marques, des tatouages représentant souvent la voie qu'elles ont choisi.
Mais moi...je n'ai jamais pu faire mes preuves...bien que je sois douée dans les soins, les chants et la protection, je n'ai jamais été bonne combattante comme les autres prêtresses...et ce n'est pas dans mon état que je vais pouvoir manier un arc.
-Les autres...ils pensent aussi que vous n'avez pas fait vos preuves...?
-Les autres...j'imagine qu'ils reconnaissent mes qualités oui répondit-elle en souriant doucement
-...je pense...que ça devrait suffire..."

La prêtresse lève la tête en direction de la louve, souriante.
Les deux femmes restèrent un moment à parler, Nwalya expliquant surtout à la jeune fille qui était Elune, en quoi consistait son rôle, la Gilnéenne écoutait attentivement, des étoiles dans les yeux.
Elle assista la Kal'dorei pour la préparation du premier repas de la journée pour les sentinelles en patrouille et ceux qui ne trouvaient pas le sommeil, laquelle passa un bon moment sans son foulard, ce qui ne semblait pas déranger les veilleurs

Confessions
(Musique)

L'on ne voyait pas souvent le Shar'Adore Lune-dormante en ville ces temps-ci, pourtant, il pénétra dans l'auberge, la passant en revue et observa, silencieux, le sujet de nombreuses discussions.
Cadell, le fils de sa soeur de coeur Dêl'thera, dormait calmement près de son tigre de monte. La mère quant à elle, surveillait son sommeil, la tête posée sur ses genoux. Le guerrier s'approcha doucement et vint s'agenouiller près d'elle, posant une main rassurante sur son épaule.

"Tu devrais prendre un peu de repos Dêl' lui dit-il d'une voix calme
-Je n'arrive pas à fermer l'oeil...et je ne veux pas les fermer...je dois le surveiller
-As-tu peur de quelque chose?
-...de tout...de tes compagnons, de lui, et même de moi répondit-elle enfin
Il se laissa glisser le long de la charpente, près d'elle et la laissa se blottir dans ses bras, tremblante.
-Il m'a envoyée un message tout à l'heure...il dit que je n'ai que deux options: le lui livrer ou le tuer maintenant dit-elle en murmurant
-Tu n'as pas à le croire, tu le sais très bien...ce n'est qu'un beau parleur
-Tu sais très bien qu'il y a peu de chance qu'il mente, ce ne serait pas dans son intérêt après tout...Il a dit que d'ici une semaine, il sera trop tard pour faire marche arrière et qu'il débutera la prochaine invocation...
-La prochaine...quoi? De quoi parle-t'il encore ?
-Je n'en sais pas plus que toi...J'ai...juste envie d'en finir Shael, j'en ai assez, je ne peux pas voir mon fils grandir de jour en jour...je ne peux pas le regarder sans voir cette lueur maligne qui brille un peu plus à mesure que le temps s'égraine... elle se mit à pleurer, étouffant sa peine dans l'épaule de son frère
-Laisse quelques jours à nos camarades, tu n'auras qu'à déverser ta peine chaque soir si tu le souhaites... mais pour le moment, attend et prie, laisse une chance à l'espoir Dêl' "

Elle leva les yeux vers le visage du guerrier, percevant un chant venant de l'autre côté de la ville puis revint se blottir contre l'épaule de son frère qui la berça lentement.
Mais aussi doux soit ce chant d'espoir qu'entonnait Nwalya, il ne suffit pas à dissiper cette pensée qui tordait le coeur de Dêl'thera.

*Je ne laisserai personne te faire de mal...mais s'il le faut, je serais celle qui tiendra la lame*

Incompréhension
(Musique)

Sur le chemin du bâtiment sud d'Astranaar, Adalee dresse les oreilles, étonnée d'entendre si tôt la voix de Nwalya. Elle accéléra le pas jusqu'à pénétrer dans le bâtiment, observant silencieusement la prêtresse assise derrière la rambarde, la lueur de la Lune illuminant ses cheveux.
La voix habituellement si douce de l'elfe semblait si tremblante ce soir...
La jeune Gilnéenne s'assit sur le banc le plus proche, tentant de comprendre les paroles de ce chant qu'elle n'avait jamais entendu jusqu'à ce que la prêtresse s'arrête, dressant les oreilles au son de la respiration de la louve.

"Vous avez l'air troublée Soeur Hymnesoir...quelque chose ne va pas...?
- Elune Adore Adalee...je vais bien n'ayez craintes répondit l'elfe en se tournant dans sa direction
- Pardonnez-moi...mais...en êtes-vous certaine? Votre voix était tremblante ce soir, pourtant c'était une belle chanson...
- Il y a juste...certaines choses que je ne comprend pas...pourquoi certains ne peuvent-ils pas considérer les autres comme leur égal...
- Vous êtes une prêtresse d'Elune, vous avez l'habitude de faire preuve d'écoute et de compréhension" dit-elle en se rapprochant de la prêtresse

Adalee prit place aux côtés de l'elfe, lui offrant un fruit sucré issu de ses plants, non sans une certaine fierté.
Nwalya dégusta ce cadeau, répondant comme tous les soirs aux questions de la louve.
Les deux jeunes femmes restèrent ainsi quelques heures, partageant quelques souvenirs. La prêtresse informa Adalee de son absence future, lui faisant la promesse de venir la chercher dès son retour puis elle prit congés, retournant au chevet de Gwedrimar, s'efforçant de faire tomber cette maudite fièvre.
La louve quant à elle, reprit forme humaine et se mit doucement à chanter, tentant de prier comme son amie et même si ses prières restèrent sans réponse, elle était persuadée de se rapprocher un peu plus de cette Lune qu'elle avait en admiration depuis si longtemps.

[HRP: Avant tout je tiens à m'excuser de la qualité de ce texte, après maints essais, je n'ai pas réussi à sortir exactement ce que je voulais, j'espère donc que cela vous "suffira"]

Résolution
(Musique)


Elle serra son fils contre elle durant tout le voyage, profitant qu’il dorme à poings fermés pour observer son visage. Cadell semblait si calme, si serein qu’elle aurait pu rebrousser chemin si elle n’avait aperçu les craquelures qui se formaient sur ses joues, aussi elle ordonna à son hippogriffe de voler un peu plus vite. La créature se posa au nord du Bosquet de Murmevent, non loin du camp qu’occupait son frère avant de connaitre son épouse; ce dernier était saccagé et couvert de cendres, rien à y récupérer et certainement rien à y trouver…
La kaldorei mit pied à terre, redescendant en direction de la Cime de Hante-stupre en longeant la montagne, évitant à tout prix la route, portant son fils à peine éveillé dans ses bras.
L’elfe au torse tatoué releva sa tête aux yeux voilés vers la sentinelle et se mit en posture de combat, glaives prêts à frapper.

« Voyager avec un démon n’est pas chose répandue, que me voulez-vous…? lança-t-il après quelques secondes
- Je viens requérir votre aide, il s’agit de mon fils il…
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je vais accorder de l’importance à votre cas? Il y a tant de démons, si je devais m’occuper de toutes les aberrations que l’on m’apporte… l’interrompit-il
- Vous avez jadis aidé mon frère, Orshael, j’ai pensé que vous pourriez…
- Ah, l’espionne…je vois…vous devriez commencer par poser cette chose avant qu’elle ne vous mette en pièces »

La voix du chasseur de démons était vide de toute empathie, de toute douceur, mais Dêl’thera savait pertinemment qu’elle ne pourrait obtenir son aide sans coopérer alors elle posa son fils au milieu du grand cercle avant de rejoindre l’homme à l’extérieur, restant à bonne distance, attendant la réaction de Cadell.

« Peu m’importe ce qu’il est à vos yeux, dit-il, j’imagine que saviez à quoi vous attendre en me l’amenant…
Qui es-tu, démon? Et épargne-moi tes illusions et tes mensonges »

Dêl’thera observa son fils qui peu à peu se redressait, se débarrassant des couvertures dissimulant son corps au bord de l’explosion.: la peau grise parcourue de craquelures verdâtres et les yeux brûlants de cette même couleur, seuls ses cheveux d’un blanc pur lui rappelaient l’enfant qu’elle avait mis au monde. Il se mit à rire, un rire semblable à celui d‘un démon, ce qui jurait grandement avec son apparence aux yeux de la kaldorei.
Feronas, le chasseur de démons, lança alors un sort qui percuta rapidement l’enfant dont le corps se fissura un peu plus jusqu’à exploser, sous le regard de Dêl’thera, impuissante et perdue.
Le rire se fit de nouveau entendre et derrière le nuage de fumée épais qu’avait créé l’explosion, l’on distinguait sans mal une paire de cornes, d’ailes et de sabots. La voix du nathrezim se fit alors plus grave:

« Chasseur de démons qui joue avec la puissance du néant, tu finiras dévoré par ces forces que tu penses maitriser!
- Si tu crois être le premier à me faire l’éloge de votre puissance, tu te trompes, démon; tu ne seras ni le premier ni le dernier de ton espèce que j’exterminerai »

L’homme se rua sur ce qui était autrefois Cadell tandis que Dêl’thera restait silencieuse, les yeux écarquillés, tremblante…bien évidemment, elle connaissait les risques, elle savait qu’il y avait peu de chance qu’il en soit autrement et pourtant, elle ne pouvait observer cet affrontement sans laisser les larmes s’écouler le long de ses joues.
Le nathrezim était encore faible, trop faible pour se révéler être une menace importante, il mit genoux à terre après quelques coups de glaive sans pour autant s’arrêter de rire.
Alors que Feronas s’apprêtait à délivrer le coup final, Dêl’thera l’implora de retenir son arme et s’approcha du démon, le regardant droit dans les yeux. Elle saisit alors l’une des dagues pendantes à sa ceinture.
« Je suis désolée, mon fils…je suis désolée…» pleura-t-elle tout en tranchant la tête du démon, tombant à genoux en même temps que le corps du nathrezim.
Elle jeta en arrière l’arme de la condamnation à mort, que le chasseur de démons ramassa calmement, et se pris la tête entre les mains, pleurant sa peine, hurlant son malheur.
Feronas préleva le sang du démon sur la lame puis l’enveloppa dans un morceau de couverture avant de parler de sa voix monocorde.

« Vous avez fait ce qu’il y avait à faire…vous feriez mieux de partir, ne revenez me voir que si vous le jugez nécessaire »

Elle ne répondit rien, se releva et partit rejoindre son hippogriffe.
Elle resta assise au milieu du camp dévasté une bonne heure, brisant ses cordes vocales au fil de ses pleurs, puis elle prit place sur sa monture, les yeux clos tandis que la créature la ramenait lentement vers les forêts d’Orneval.